mardi 3 février 2015

Critique de Nous étions jeunes et insouciants de Laurent Fignon




  
Auteur : Laurent Fignon.
Date de sortie : 6 janvier 2010.
Pages : 310.
Prix : 6.50€







Une autobiographie, ça faisait bien longtemps que je n'en avait pas lu. Il faut savoir que moi et le cyclisme, ça fait deux. Je ne connais rien de ce sport, je n'ai rien suivi et tous les événements racontés dans ce livre, je n'était pas née. C'est pour vous dire à quel point j'ai commencé cette lecture. Une des particularités que j'adore avec les livres, c'est aussi de lire des textes sur un sujet où j'y connais pas grand chose, voir rien, pour apprendre et découvrir :) 
 
Alors si vous êtes comme moi et que vous ne savez rien, je précise que Laurent Fignon est décédé par une maladie peu après la sortie de son autobiographie. Le début de la lecture sont les avants-propos de l'auteur. Il à écrit ça après avoir su sa maladie. En sachant cette triste nouvelle, c'est d'autant plus dur à lire ses écrits. Il explique clairement qu'à part cette introduction, il ne parlera pas à un seul instant de sa maladie. Que c'est volontaire car il ne veut pas qu'on pleure sur son dos.

La suite est un chapitre nous expliquant le Tour de France de 1989 où il perd avec un ridicule écart de seulement 8 secondes sur le premier, un américain, après avoir fait 3.257 kilomètres dans notre beau pays vert. Cet américain utilisait un guidon de triathlète, qui, normalement, est interdit pour cette compétition. Sans ce guidon, Laurent aurait été le grand vainqueur. La méchanceté des gens qui se foutait de lui, avait un regard noir car il avait 8 secondes de retard, c'est terrible. C'est un des événements dont il s'en souviendra toute sa vie. J'ai lu toutes ses explications durant toute ma lecture avec un grand plaisir. Il écrit très bien. J'ai débuté son histoire en ne connaissant absolument rien de cet homme qui était tant aimé et tant critiqué par les médias et les français et en avançant dans les nombreux chapitres détaillant toute sa vie, j'ai découvert un grand sportif qui ne vivait que pour le vélo qui est sa passion depuis tout jeune et pour la compétition. Il avait la rage de vaincre. Tout en gardant une humanité. Enfin, pas toujours car au bout d'un moment, pendant un long mois, il à pris la grosse tête. Il le reconnaît lui-même. C'est ça que j'ai aimé avec ses écrits. Il peut très bien faire des critiques sur certaines choses et d'autres sur lui-même. Ça arrive même souvent.

On ressent aussi à des kilomètres à la ronde l'amour qu'il avait pour ce sport. Ses nombreuses rencontres avec de grands cyclistes, lorsqu'il signe son premier contrat avec Renault, la coke, les injustices contre lui avec de la triche pour pas qu'il remporte des prix car comme il était LA star du moment, il avait bien sûr beaucoup de jaloux. Sa détermination à se dire qu'il est le plus fort, qu'il est imbattable. Qu'il peut accomplir les 12 travaux d'Hercule en étant assis sur son vélo. Ses nombreuses blessures dont une très grave qui l'empêchera de pédaler pendant presque une année entière et en reprenant le vélo c'était comme si il n'en avait jamais fait, suite à sa blessure. Ses nombreuses courses en France, en Espagne. Ses gamelles. Ses nombreuses rivalités entre cyclistes et certaines des super belles avec Bernard Hinault, autre grand cycliste. Il à eu beaucoup de coups de gueule. A plusieurs reprises lors de sa carrière, il était prêt à dire stop. Il le critique beaucoup mais il l'adorait. Il en parle quasiment tout le temps et malgré les critiques, il le porte haut à son coeur en écrivant de belles paroles sur lui. C'est pareil pour d'autres personnes comme Cyrille Guimard, le dirigeant de l'équipe. Laurent Fignon est quelqu'un très sûr de lui. En lisant son livre, on pourrait même se dire qu'il est arrogant. Mais après tout, il se sait fort et bon.

Autre point que j'ai aimé, c'est que comme sa génération est des 60-70-80, il explique plein de détails sur ces époques. De comment qu'était le milieu de ce sport dans ces années-là, que les cyclistes couraient tous pour être le vainqueur et non le gagnant (celui qui vise pour avoir le plus d'argent possible et passer sur des plateaux de télé), que le dopage existait déjà mais était différent d'aujourd'hui, que les courses était bien plus longues et plus dures et encore tant d'autres points. En revenant dans les débuts des années noires 90-2000, il démontre aussi comment le dopage se généralise sur tous les coureurs. C'est une belle lecture. J'ai aimé découvrir sa vie. Je le connaissais juste de nom. Maintenant j'en sais beaucoup plus.


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